Amarante

L’amarante – L’or en grains

Base incontournable de l’alimentation du temps des Mayas puis longtemps oubliée, l’amarante (nom féminin / « amaranto » en espagnol) fait son grand retour dans les assiettes des Mexicains. A l’heure du bio et du bien-être, voici un aliment qui gagne à être connu, eu égard à ses nombreuses propriétés.

Même si elle est souvent assimilée à une céréale, l’amarante est en botanique classifiée comme une plante appartenant à la famille des Amarhantus. Elle est dotée dans sa constitution classique de feuilles grandes et abondantes et de belles fleurs couleur pourpre*. Ses épis (dits également « panicules ») contiennent de petites graines d’un diamètre variant de 0,9 à 1,7 millimètre. Ce sont précisément ces graines qui permettent d’élaborer céréales et autres farines.

L’amarante est originaire d’Amérique Centrale (Mexique et Guatemala) et du Sud (Pérou et Equateur). Précurseurs dans de nombreux domaines, les Mayas en auraient fait l’une des bases de leur alimentation avec le maïs, le haricot et la quinoa. Outre le grain qu’ils consommaient comme céréale (usage principal de nos jours), ils en faisaient bouillir les feuilles qui selon les spécialistes de la nutrition contiennent plus de fer que les épinards. Voilà qui aurait plu à Popeye ! Les Mayas utilisaient également l’amarante dans leurs rituels religieux ; c’est la raison pour laquelle les Conquistadors espagnols prohibèrent sa culture. L’amarante disparut alors de l’alimentation courante durant plusieurs siècles.

Une étude réalisée en 1975 par l’Académie Nationale des Sciences des Etats-Unis** sur les végétaux possédant un grand potentiel nutritionnel mais étant sous-exploités a démontré que la culture de l’amarante était l’une des 36 plus prometteuses du monde. Le qualificatif de « meilleur aliment d’origine végétale destiné à la consommation humaine » lui aurait ainsi été attribué. En ce début de vingt-et-unième siècle, la culture de l’amarante a repris ses droits sur les terres d’Amérique Centrale, notamment au Mexique. Elle est même en passe de regagner son statut de produit alimentaire incontournable.

D’un coût de fabrication très raisonnable, elle représente un véritable espoir dans la lutte contre la dénutrition des populations les plus pauvres.

S’adaptant à des types de sols et de climats variés, supportant relativement bien le manque d’eau, sa culture pourrait être envisagée sur d’autres continents comme l’Afrique.

Dans les livres spécialisés, on trouve l’amarante qualifiée de « Semilla de Alegría », c’est-à-dire la « graine de la joie ».

L’amarante est très riche en protéines, vitamines et minéraux, ce qui en fait un aliment de choix notamment pour les enfants en période de croissance. Bonne pour les petits, elle l’est aussi pour les plus grands : elle est en effet vivement conseillée en prévention de l’ostéoporose.

Dans la consommation courante, sa graine peut être préparée comme les céréales traditionnelles : dans un bol de lait, avec du fromage blanc et du miel, mélangée avec des raisins secs… Elle est également délicieuse dans les jus de fruits frais mixés.

A noter que l’amarante fait partie de la liste des aliments sélectionnés par la NASA!*** Pratique, très nutritive, facile à ingérer et à digérer, elle est en effet idéale pour les astronautes.

Outre ses grandes qualités nutritionnelles, l’amarante possède également des vertus médicinales. Ses feuilles peuvent être préparées en infusion afin de lutter contre la diarrhée.

Elle est également recommandée dans les cas de diabète, obésité, hypertension artérielle et insuffisances rénales.

Une gélatine préparée à base d’amarante, de nopal et de brocoli permettrait même de prévenir le cancer du colon.

Le mot « amarante » est également présent dans le dictionnaire en tant qu’adjectif qualifiant une couleur: « de couleur amarante ».